avril 2023
ÉCOTOURISME
ferratistes en herbe
La Via Ferrata une expérience nature ébouriffante
Entre rando et escalade, des ferratistes en herbe suivent la voie de Damien au Puits des Juscles.
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Damien Bachelard nous a invités à le suivre sur la Via Ferrata du Pertuis : Le Puits des Juscles.
Sur les voies sportives et géologiques, nous avons découvert que notre équilibre n'était pas très serein pour des grimpeurs en goguette, suspendus au matériel prêté par Damien ainsi qu'aux nombreux équipements de la roche. Un parcours initiatique aux vertus vertigineuses. |
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Les phobiques s'abstenir !
Si vous avez le vertige, ce reportage n'est peut-être pas fait pour vous ! La Via Ferrata, qu'est-ce que ce nom à consonance italienne vient faire dans notre paysage altiligérien ?
Et bien l'explication est simple. Vous pouvez, grâce aux italiens qui ont inventé cette discipline pendant la guerre, progresser sur des parois rocheuses en utilisant les différents aménagements, et ce, en toute sécurité. Mélange d'escalade et de randonnée, passages de ponts de singe, de poutres suspendues, ascensions de murs vertigineux, passages souterrains et autres tyroliennes, feront peut-être de vous des "accros" à cette pratique. Toutefois un certain niveau sportif et des conditions physiques optimales sont nécessaires si vous vous attaquez au parcours rouge, le plus éprouvant de cet espace fusionnel avec la nature.
Tout commence au grand parking aménagé récemment par la Communauté d'Agglomération du Puy-en-Velay. Ce parking se situe à deux virages routiers de l'ancien point de départ. Mais pas de panique des panneaux ont été disposés pour que votre aventure démarre bien. Le responsable du site M. Luc Jallale que nous avons pu croiser au départ de notre périple, nous a fait savoir qu'un programme d'amélioration et d'agrandissement du site était prévu sur les trois prochaines années et que cette Via Ferrata des Juscles devrait prendre une ampleur encore plus agréable à découvrir.
Damien est passionné par le contact avec la roche et naturellement pratique ce sport assez impressionnant, avouons-le. C'est via Facebook que nous avons pu le contacter et qu'il a accepté d'accompagner notre petite troupe de ferratistes débutants. En bonne connaissance des recommandations de sécurité et après vérification de l'équipement qu'il nous a prêté, nous traversons une partie du bois pour rejoindre le départ du parcours. Dès que nous apercevons les premiers crochets qui nous attendent, nous comprenons que l'exercice sportif sera immédiatement intense mais plein de souvenirs et d'émotions sensoriels que nous comptons bien vous raconter ici. |
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Nous voilà lancés !
Les mousquetons commencent à cliqueter sur les lignes de vie en acier le long de L'Echalette.
La file indienne se forme en fonction de la témérité de chacun. Déjà Damien est en haut de la première paroi et commente notre stratégie d'ascension en nous assurant qu'à part quelques serpents nous ne sommes pas en danger ! Les rires rassurent un peu quand vous n'êtes pas certain de votre forme physique ou de votre capacité à vous dépasser mentalement. Le pli est pris, Patrick notre Président lui emboîte le pas avec on le voit bien, un soupçon d’appréhension mais une belle maîtrise des premiers crochets. Nous sommes derrière lui et petit à petit perdons le contact avec ce qui nous permettait de poser nos deux pieds sur un niveau terrestre attachant.
Le premier agrès, le Filet à Trefolles (filet himalayen) nous permet de tester sans attendre notre éventuelle phobie du vide. Traverser un filet troué n'est pas la plus tranquille des activités, mais une fois de l'autre côté une certaine fierté s'installe peu à peu dans nos esprits. Après le tour de La Piade, paroi à la caresse quelque peu rugueuse, et le passage de La Mountade, nous enchaînons rapidement par Le Jucadou ; premier pont de singe du parcours. Encore une épreuve par laquelle nos sens vont être éprouvés ! Bien moins rassurant que son compère le filet, les planchettes de bois instables à notre passage nous font resserrer nos liens avec les câbles et les lignes de vie d'acier mais nous ne lâchons rien évidemment ! Nous attend ensuite, et là tout le monde va trembler un peu, La Branleïre. Un câble sous nos pieds un autre sous les mains pour se retenir et affronter le vide ; ce passage promet de nous ébranler quelque peu. Nos lignes de vie prennent à l'instant une définition pleine de sens... |
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Un choix est un choix qui se respecte.
Ici se séparent le parcours découverte bleu et le rouge. Le bleu, qui dure 1h30 environ, vous épargne un peu mieux que le rouge qui lui, annonce une suite acrobatique sans réserve pendant 2h30. À vous donc de savoir quelles sont les forces qui vous animent. Notre groupe de débutants se sépare.
Notre amie Geneviève, qui nous a amplement fait la démonstration du vrai dépassement de soi, préfère ne pas présumer de ses forces et continuer par le circuit découverte. Nous autres décidons de continuer par la voie rouge, celle qui mettra tout le monde d'accord sur les ressources physiques de chacun. Dans les entrailles de deux roches ancestrales, Le Mur des Grailles, "méga" paroi verticale, nous présente ses crochets faussement éparpillés qui le jalonnent. Nous commençons la montée et avons l'impression d'être de vrais alpinistes. Il n'en est rien ! Nous transpirons nos excès mais en toute sécurité. Nos lignes de vie nous suivent, parfois même nous précèdent. Une fois au sommet de cette muraille qui semblait infranchissable, un premier aperçu du spectacle grandiose nous écarquille les pupilles. La géologie de la plaine est à couper le souffle. Il s'agit-là d'une belle récompense pour nos efforts !
Nous continuons à suivre la crête vers un nouveau défi et pas des moindres, notre première tyrolienne. Elle semble courte mais suffisamment haute et le précipice sous nos pieds ne nous permet pas d'être sereins. Il va nous falloir faire confiance à nos cordages de vie et la poulie déjà en place. Allez on se lance ! Le bruit de la poulie sur le câble augmente au diapason de notre accélération et nous devons prendre garde à l'arrivée, si nous ne voulons pas faire marche arrière à "l'insu de notre plein gré" ou nous écorcher sur la roche !
Nous rejoignons Le Fil de l'Echirou sous la Roche du Javanhou, qui nous permet de longer la crête quelques instants et d'en profiter pour apprécier le paysage mais surtout pour souffler un peu avant la prochaine étape. |
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Vu d'en haut cela semble plus difficile qu'en réalité |
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Un peu de spéléologie géothermique.
Le Passage des Ratapenadas est incroyable et insolite. Damien nous explique qu'à cet endroit, entre les roches au fond de cette excavation, les températures s'inversent en fonction des saisons. Pour exemple, l'hiver il y fait chaud quand les températures en surface chutent. Et inversement l'été, mais ça tout le monde le sait plus ou moins. Déjà au départ du circuit, en été vous avez l'impression que quelqu'un a branché la climatisation dans les bois. Cela est dû à la géothermie provoquée par un lac situé à plus de 80 mètres de profondeur sous le site, mais nous y reviendrons plus tard.
Nous gravissons la roche humide dans un environnement très peu éclairé. Il faudra quelques instants à notre vue pour discerner les barreaux sur lesquels poser nos pieds et nous assurer. Mais quelle sensation inouïe de se sentir si petit à travers ses pans millénaires et de progresser vers un point lumineux semblant révéler une sortie. L'écart de température devient perceptible et nous confirme notre arrivée à l'air libre. Nous nous dirigeons tranquillement et sans danger vers la tyrolienne suivante. Elle est bien plus longue que la précédente mais nous impressionne moins.
Nous avons pris de l'assurance et le passage entre les arbres semble moins démesuré que celui de la tyrolienne précédente. Alors c'est avec très peu d'hésitation, vraiment très peu, que nous nous laissons porter par l'acier tressé et une poulie flambant neuve au dessus du PR631 Le Loségal, vers l'autre façade caillouteuse. Soudain quelques mètres plus loin, surprise, une nouvelle tyrolienne ! Ça devient amusant en fait, sauf que l'approche finale se fait sur une petite plate-forme en bois qu'on nomme La Chaussade du Ciel. Il va encore falloir "ne pas se rater". |
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Une pause spectacle garantie !
Nous remontons de cette escale de petites planchettes vers le sommet. Il est 20h30 le soleil commence à se diriger vers l'autre côté de la planète. Nous nous plantons-là quelques instants, sur les rochers accueillants, pour prendre le temps de respirer ce joyaux lumineux et de le voir disparaître derrière les lignes de fuite altiligériennes. Les raies de lumière s'amenuisent lentement et nous amorçons la descente vers le retour au parking, la tête et les yeux pleins d'émotions. |
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Un peu plus de Damien ça vous dit?
Vous pourrez dès à présent louer ou acheter votre matériel directement au magasin ALTERNATIF SHOP que Damien à ouvert sur la commune du Pertuis.
ALTERNATIF SHOP, une boutique de passionnés ouverte par Damien en avril 2006 et implantée à Monistrol-sur-Loire. Elle a évolué au fil des années en fonction des envies, des passions et des prises de conscience écologique. Aujourd’hui, c’est une nouvelle page qui se tourne, la boutique se rapproche un peu plus des espaces naturels et prend un peu de hauteur au Col du Pertuis.
Ce passage incontournable est la porte d’entrée du Velay pour tous les altiligériens et une voie touristique importante. Cette nouvelle boutique est encore plus proche de la nature, la culture urbaine laisse sa place à l’univers de la montagne avec la randonnée et l’escalade et les sports d’hiver y sont toujours omniprésents. Des produits plus techniques et surtout plus éco- responsables, à l’image de la marque PATAGONIA, qui propose des produits de meilleure qualité, durables, réparables et surtout 100% recyclables.
Pour la protection des ressources naturelles et ne pas vous encombrer d'un équipement peu utilisé au quotidien, la location vous y est proposée. L'idée est de mutualiser les besoins occasionnels de chacun, comme la location de skis, de raquettes, de Kit Via Ferrata, de détecteurs de victime d'avalanche, de matériel d’alpinisme ou encore de sacs à dos pour porter vos bébés. L'entretien et le contrôle de vos équipements pourront y être assurés.
Alternatif shop c’est avant tout un côté humain, des passionnés pour vous guider et vous conseiller sur toutes les activités de moyenne montagne en pleine nature. |
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Le petit dossier en plus
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Le hasard des rencontres ça ne s'explique pas toujours.
Tout au long de notre périple expérimental avec Damien, ce dernier nous a conté l'histoire insolite d'un lac souterrain sous nos pieds. Il ne nous en a pas fallu plus pour suivre la piste de cette légende pas si imaginaire que cela.
Après quelques investigations, nous avons découvert l'article d'un journal local qui raconte un peu cette découverte et qui en a fait un reportage dans un numéro hors-série dédié aux secrets de la Haute-Loire. Mais surtout nous nous sommes aperçus que notre conteur enraciné, Jacques Darne que vous aviez découvert autour du Moulin du Pinard, dans le premier numéro d'Altilimag, avait fait partie de l'équipe d'André Fromant, spéléologue à l'origine de la découverte de l'accès à ce fameux lac. Nous avons évidemment cherché à en savoir plus auprès de notre ami conteur et nous vous livrons ici, maintenant les souvenirs de l'aventure qu'il a vécue avec ses camarades de spéléologie. |
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À la suite d'une conjonction de hasards, un ami de Jacques Darne surnommé "La Souris", aventureux et amateur de plongées sous-marine l'avait mis en contact, lors d'une journée portes ouvertes au site du Puits des Juscles, avec l'équipe d'André Fromant et celle du CESAME, des spéléologues venus du département de la Loire. Cette idée insolite et saugrenue avait pourtant séduit notre conteur qui s'était bien empressé de s'y rendre. Proposition avait été faite d'aller tous ensemble prospecter cet univers obscur. Bien sûr il aura fallu quelques séances d'entraînement aux moins expérimentés tel que Jacques Darne qui n'avait encore jamais pratiqué de descente en rappel.
Une dizaine de personnes était désormais prête à conquérir le souterrain mais il n'y avait que sept équipements et c'est avec la plus grande des motivations que Jacques Darne fut l'un des premiers à se réserver une option pour la descente en s'accaparant un de ces équipements. "Premier arrivé, premier servi !»
Dangers omniprésents réservés aux avisés.
La dangerosité du site est très importante. La constitution des roches n'est pas calcaire comme la plupart des sites de spéléologie. Par conséquent les pierres ne sont pas systématiquement liées entre elles.
De très nombreux éboulis au passage des spéléologues montraient bien qu'il ne fallait pas s'aventurer à la légère dans ces galeries. Un mélange de terre et de pierres, qui à part sous forme de blocs imposants scellés entre eux, pouvait à tout moment provoquer des chutes de rocs meurtriers sur l'expédition. Jacques Darne nous raconte avoir aperçu pendant la descente du deuxième rappel de 21 mètres de hauteur, un bloc d'une taille à peu près égale à une semi-remorque, qu'il évalue à une bonne centaine de tonnes. C'est très angoissant d'imaginer qu'il pouvait être une menace pour l'équipe s'il venait à se décrocher.
Tous ceux qui sont de près ou de loin intéressés par le site du Puits des Juscles recherchent le point d'accès au lac. Mais seuls les équipes du CESAME et Jacques Darne savent précisément où il se trouve. Il arrive parfois à ce dernier d'accompagner certains aventuriers à cette entrée, mais sans oublier de leur rappeler que le site est l'objet d'un interdit municipal du fait de l'insécurité et de la menace vitale qui y règne en maître.
Il existe un nombre assez important de cavités ou de pseudo-entrées qui ne sont pas forcément très attractives pour le spéléologue aguerri, mais sous cette forêt du Jorance, les éboulis permettent parfois d'entrer sous terre et d'y trouver des passages intéressants comme par exemple à l'endroit dit "Les Pieds Chromés".
D'après Jacques Darne, André Fromant était tellement passionné qu'il n'était pas rare de le voir passer ses nuits sur les lieux. Sa phrase fétiche était : "En Haute-Loire je rentre mille fois sous terre !" Parfois joueur et testeur, pendant les entraînements et afin de vérifier les aptitudes physiques de chacun, il n'hésitait pas à nous faire entrer dans une galerie par un interstice et à nous attendre à la sortie, une cinquantaine de mètres plus loin. Ces galeries sous le Jorance ne sont pas profondes partout mais elles n'en demeurent pas moins sportives et dangereuses.
Anecdotique mais véridique.
D'ailleurs, il existe une anecdote à propos de l'ami "La Souris" qui lors d'une sortie dominicale avait découvert un trou.
Il appelle Jacques Darne et l'entraîne avec lui sur les lieux. Il pénètre alors dans la fente et disparaît dans les profondeurs. Les minutes s'égrènent, le temps s'allonge et après un trop long moment d'inquiétude, Jacques Darne essaye de prendre contact avec son ami mais celui-ci est coincé dans les boyaux souterrains et ne peut en remonter. Deux heures s'étaient déjà écoulées, André Fromant avait été prévenu mais il était au Mézenc. L'affaire se complique ! Il allait falloir patienter avant de retrouver l'air extérieur. C'est la nuit, il est 22 h 00 environ, arrivés sur les lieux, André Fromant aidé d'une autre personne pénètrent dans le trou et moins de dix minutes plus tard ressortent avec "La Souris" quelques mètres plus loin via une autre galerie. Tout est bien qui finit bien.
Mais que s'est-il passé ?
"La Souris" en rampant dans le tube d'accès, avait déplacé involontairement un bloc de roches avec ses pieds derrière lui et avait ainsi refermé l'accès sans s'en rendre compte. Ce qui fait qu'après ses quelques pérégrinations caverneuses, il n'avait pu reconnaître le passage du retour et s'était retrouvé pris au piège.
Ténacité et détermination forcent le respect.
Persévérance oblige, l'équipe finit par atteindre le fameux lac souterrain. Le décor est posé. Splendeur, eau limpide et très froide mais aussi à la surprise de Jacques Darne, André Fromant avait déjà installé une échelle initialement fixée à la surface de l'eau. Une plate-forme improvisée qui allait permettre au groupe de s'équiper pour la suite de l'exploration. Première constatation pour les spécialistes, le niveau du lac varie puisque l'échelle se trouve maintenant à trois mètres de profondeur. Mais le lac ne semble pas alimenté par les eaux de pluie. L’hypothèse d'une éventuelle condensation sur les parois est alors évoquée. Mais il y a une telle quantité de liquide dans ce lac qu'il est peu probable que cette option tienne au long terme. Aujourd'hui encore, sous ce massif âgé d'environ 12 millions d'années, on ne sait pas avec certitude comment est alimenté ce lac. Le CESAME pense plausible que les marnes de l'Emblavez aient stabilisé la partie du volcan du Mont Gros lorsqu'il s'est fissuré et qu'un bourrelet d'argile servirait de contenant pour l'eau du lac.
Pour Jacques Darne, cette aventure reste gravée à jamais dans sa mémoire. Depuis son enfance, il avait toujours entendu parler de ce lac souterrain et pour lui intimement convaincu du bien fondé des dires des anciens, la légende a rejoint la réalité lors de cette découverte. Pendant son expédition il a dessiné avec une précision topographique "bluffante", les différentes galeries, failles, goulets d'accès, niveaux de rappel et autres plans de coupes géologiques qui en disent long sur les difficultés rencontrées. |
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Les schémas et plans sont des détails qui ne trompent pas.
Le plan de surface que nous a présenté Jacques montre bien les trois failles constituant le domaine du Puits des Juscles. Il nous a expliqué les nombreuses techniques qu'il leur a fallu déployer pour explorer ces multiples accès aux tréfonds altiligériens. L'une d'entre elles, dessinée à part sur le schéma ci-dessous, les a obligés à descendre une corde de 35 mètres depuis le sommet de la faille vers le fond de la cavité à explorer et d'en ajouter une perpendiculairement pour permettre aux explorateurs, 20 mètres plus bas, de rattraper cette corde et de continuer la descente verticalement abrupte, impossible à pratiquer autrement. Ce 31 août 1985, au fond de cette cavité que tous croyaient plate et qui au contraire était très pentue, Jacques Darne se trouve alors sur d'imposants blocs de glace. Plus insolite en plein mois d’août, on ne peut pas ! L'explication est somme toute assez simple. L'hiver précédent avait été particulièrement rude et neigeux. La burle tourmentée avait accumulé et plaqué la neige contre la lèvre est de la faille. Au dégel printanier, la glace formée était tombée au fond de la crevasse, et comme il n'y fait que trois degrés en moyenne, celle-ci n'avait pas totalement fondu à l'arrivée de nos aventuriers.
Dernière petite anecdote de Jacques Darne à propos d'André Fromant qui, "mordu" de la pratique souterraine, ne lâchait jamais rien de ses expéditions. Il était convaincu que les galeries communiquaient entre elles, au point de travailler durant plus de six mois à déblayer des tonnes de cailloux et de roches dans l'espoir de confirmer ses hypothèses. Allant même jusqu'à faire passer ses enfants dans les boyaux où lui ne pouvait se faufiler. Plus qu'une passion, un sacerdoce, peut-être même un brin de folie douce ! |
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Questions/réponses
Mais que veut dire le mot Juscles ?
Le joug des bœufs de labeur était attaché à leurs cornes par des juscles. Il s'agissait de grandes lanières de cuir, très résistantes dans le temps, souvent utilisées pour attacher le joug sur les deux animaux.
Alors pourquoi le Puits des Juscles ?
Il y a quelques années encore, les parties de chasse autour du Pertuis étaient fréquentes. Parfois les chiens, excités par la poursuite de leur proie, tombaient dans les excavations rocheuses et ne pouvaient en remonter seuls. Alors, les chasseurs qui aimaient leurs bêtes, se confectionnaient des sortes de lianes avec ces juscles solides pour descendre dans le cœur des failles et sauver leurs chiens. C'est ainsi qu'est né le nom du Puits des Juscles.
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Quelques chiffres
1985 : début des premières explorations souterraines par l'équipe d'André Fromant (1950-2010).
1989 : découverte du lac et des différents siphons.
1990 : première reconnaissance subaquatique.
2 400 m : distance de galeries cartographiées sous le suc du Mont Gros.
84 m : distance entre le sommet de la faille et le lac.
21 m : hauteur du plus grand rappel d'accès au lac.
70 m : longueur approximative du lac.
2 à 8 m : plus petite et plus grande largeur du lac.
15 m : profondeur maximale visible du lac.
2 à 3° : température relevée de l'eau.
25 : nombre d'années durant lesquelles le secret a été bien gardé.
55 : nombre d'entrées référencées et indexées.
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Dangerosité
La spéléologie est une pratique sportive réservée aux personnes les plus aguerries.
Nous pensons qu'il est sage de vous avertir que vous ne pouvez pas vous improviser spéléologue.
Étant donné la grande instabilité des galeries, un arrêté municipal consultable sur site vous invite à ne pas pratiquer ce sport d'aventurier au Puits des Juscles en dehors d'un club autorisé et professionnel.
Prenez-soin de votre vie ; elle est précieuse.
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Nous remercions Damien pour sa générosité, son accompagnement et toutes les belles découvertes dont il nous a fait profiter.
Nous remercions Jacques Darne pour cette 2ème rencontre insolite et de nous avoir conté son expérience souterraine ainsi que pour nous avoir confié ses dessins et autorisé à les diffuser.
Envie de
tester votre
vertige?
Alternatif Shop
Damien Bachelard
RN88, Le Bourg
43200 Le Pertuis
+33(0) 6 50 51 76 38
www.alternatifshop.com
45°05'50.6"N 4°03'31.8"E
45.097377, 4.058827
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