otalement l'aspect physique et colorimétrique de la surface. Tantôt les reflets du ciel dominent, tantôt les rayons du soleil rendent invisible la glace, enfin à d'autres moments, l'argent coule à flots et fait ressortir les bulles prisonnières ainsi que les traces des quelques animaux téméraires ayant tenté de se rendre au centre de leur univers. Les rayons lumineux, passant à travers des douglas vertigineux, créent des ombres mystiques délimitant la frontière entre la terre et la glace. Un merveilleux endroit pour braver le froid, mais aussi pour y pique-niquer l'été en famille jusqu'au coucher du soleil. LÉGENDES 1 / L'étang est sur la commune de Beaulieu mais plus accessible par Rosières. Surplomb de la Loire, le Mont Gerbizon "envoie du lourd". À quelques lieues de l'Étang de la Plaine, Nathan nous conduit au Mont Gerbizon. De là-haut, nous dit-il, la vue est "topissime". La promesse est tenue ! Après avoir marché quelques petites minutes en sous-bois dans la neige, en faisant en sorte de ne pas prendre certaines pentes pour des pistes de bobsleigh, nous atteignons le belvédère du Gerbizon. Nos mirettes se prennent une bonne gifle d'admiration. Quel SPECTACLE ! Perché à environ 930 mètres d'altitude sur la commune de Chamalières-sur-Loire, au nord-ouest de la Loire, le Gerbizon surplombe la vallée dans sa presque totalité. De là-haut, vous avez face à vous les ruines du château d'Artias. À ses pieds, s'écoule de gauche à droite la Loire, vers la grande ville de Retournac qui semble vouloir protéger ses rives. Le bourg de Roche-en-Régnier affiche sa sérénité entre cicatrices rocheuses et le verdoyant Mont Miaune. Nathan nous avait prévenus, nous sommes sur un site exceptionnel. L'expérience dans l'expérience. Dans le sac à dos de notre guide et nouvel ami, une drôle de machine propose de nous faire tester l'une des facettes du campement extrême que pratique souvent Nathan. C'est en effet un système de chauffage pouvant aussi servir de plaque de cuisson ou de four transportable dont il s'agit. Il suffira d'assembler chacune des parties démontées, d'y insérer quelques bûchettes bien sèches, d'un allume-feu naturel de préférence puis soit à l'aide d'une pierre à feu pour le charme, soit avec des allumettes d'allumer le feu à l'intérieur de la boîte rectangulaire en titane. Pour notre test, Nathan avait aussi prévu la cafetière et nous voilà tous

avril 2023

ÉCOTOURISME
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A la découverte de l'Étang de la Plaine et du Mont Gerbizon

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Admiration de la nature autour d'un étang figé dans la glace et du Mont Gerbizon surplombant le château d'Artias.

Nous avons eu le plaisir de rencontrer, à sa demande, Nathan Ploton. Ce dernier a découvert Altilimag et a souhaité prendre part à cette belle aventure qu'est notre magazine. Altiligérien convaincu, il connaît bon nombre d'endroits naturels, de lieux insolites, de sites remarquables de Brioude aux confins du sud-est du département. Pour sa première avec nous, il a décidé de vous faire (re)découvrir l'Étang de la Plaine à Beaulieu et le Mont Gerbizon, au point de vue étonnant et impressionnant.

Le gel et le blanc s'emparent de notre univers.

Nous arrivons à cet Étang de la Plaine1 piégé par la rudesse de l'hiver qui vient de draper la Haute-Loire de son manteau blanc rigide et soyeux. Nathan, Ambre la fille de Nathan qui n'a pas l'air d'avoir peur du froid, Patrick, Igor dont les quatre pattes ne craignent pas les engelures et moi-même, sommes surpris de découvrir cette étendue totalement gelée sous une lumière ambiante agréable. Sur cette étendue grise aux reflets bleus et argentés, nous apercevons un chien en train de se prendre pour un hockeyeur. C'est tentant, pour nous humains, de vouloir en faire autant ! L'épaisseur affichée de cette glace nous paraît très solide et attirante. L'envie de poser nos pieds sur l'eau prisonnière est forte, mais mieux vaut nous garder d'imiter un animal d'une vingtaine de kilos quand notre masse corporelle est bien plus élevée.

Si norme il y a, il faut un minimum de quinze centimètres de glace pour supporter quatre-vingt-dix kilos, en imaginant que la glace soit uniforme sur l'ensemble de la surface, ce qui est rarement le cas. Les lacs canadiens ou russes sont, pour leur part, habitués à des températures extrêmement basses qui favorisent la formation d'épaisseurs de glace conséquentes, ce qui n'est plus le cas dans nos contrées. Les hivers sont de plus en plus chauds alors n'allons pas risquer une trempette involontaire et glaciale de surcroît. Nous préférons donc nous contenter de faire le tour de l'étang. Ambre se fait volontiers traîner sur sa luge et rit à pleine gorge à chacune des bosses blanches soulevées par les taupes et autres rats-taupiers.

Un piège glacial pour tout ce qui gravite sur et autour de l'étang.

Le plumage des roseaux au centre du plan d'eau est coagulé par la froide atmosphère comme d'ailleurs tout ce qui gravite sur le lac, mais aussi autour de lui. La faune a l'air de s'être endormie alors qu'il est quinze heures, elle se cache dans le silence mordant d'une bise si fraîche que seuls quelques rayons de soleil parviennent à nous illusionner d'un ressenti plus chaleureux. Le spectacle saisissant des lieux nous émeut de bonheur. Une telle beauté, rare et inédite, fait de nous tous des admirateurs conquis et éperdument plus amoureux encore de la Haute-Loire. En faisant le tour de l'étang, nous pouvons constater que certains angles de vue changent totalement l'aspect physique et colorimétrique de la surface.
Tantôt les reflets du ciel dominent, tantôt les rayons du soleil rendent invisible la glace, enfin à d'autres moments, l'argent coule à flots et fait ressortir les bulles prisonnières ainsi que les traces des quelques animaux téméraires ayant tenté de se rendre au centre de leur univers. Les rayons lumineux, passant à travers des douglas vertigineux, créent des ombres mystiques délimitant la frontière entre la terre et la glace. Un merveilleux endroit pour braver le froid, mais aussi pour y pique-niquer l'été en famille jusqu'au coucher du soleil.

LÉGENDES
1 / L'étang est sur la commune de Beaulieu mais plus accessible par Rosières.

Surplomb de la Loire, le Mont Gerbizon "envoie du lourd".

À quelques lieues de l'Étang de la Plaine, Nathan nous conduit au Mont Gerbizon. De là-haut, nous dit-il, la vue est "topissime". La promesse est tenue ! Après avoir marché quelques petites minutes en sous-bois dans la neige, en faisant en sorte de ne pas prendre certaines pentes pour des pistes de bobsleigh, nous atteignons le belvédère du Gerbizon. Nos mirettes se prennent une bonne gifle d'admiration. Quel SPECTACLE ! Perché à environ 930 mètres d'altitude sur la commune de Chamalières-sur-Loire, au nord-ouest de la Loire, le Gerbizon surplombe la vallée dans sa presque totalité. De là-haut, vous avez face à vous les ruines du château d'Artias. À ses pieds, s'écoule de gauche à droite la Loire, vers la grande ville de Retournac qui semble vouloir protéger ses rives. Le bourg de Roche-en-Régnier affiche sa sérénité entre cicatrices rocheuses et le verdoyant Mont Miaune. Nathan nous avait prévenus, nous sommes sur un site exceptionnel.

L'expérience dans l'expérience.

Dans le sac à dos de notre guide et nouvel ami, une drôle de machine propose de nous faire tester l'une des facettes du campement extrême que pratique souvent Nathan. C'est en effet un système de chauffage pouvant aussi servir de plaque de cuisson ou de four transportable dont il s'agit. Il suffira d'assembler chacune des parties démontées, d'y insérer quelques bûchettes bien sèches, d'un allume-feu naturel de préférence puis soit à l'aide d'une pierre à feu pour le charme, soit avec des allumettes d'allumer le feu à l'intérieur de la boîte rectangulaire en titane. Pour notre test, Nathan avait aussi prévu la cafetière et nous voilà tous prêts à déguster l'arabica, "le séant" dans la neige et à admirer le spectacle concave laissé par la puissance de l'échelle du temps géologique.
Il est presque dix-sept heures, le soleil se couche à l'ouest sur notre gauche, disparaissant peu à peu derrière un flanc de montagne et ne laissant qu'un voile brumeux s'installer au-dessous de nous. Les photographies deviennent complexes à prendre en de telles circonstances. L'heure de la retraite a sonné si nous ne voulons pas la terminer au flambeau.
Nous avons grandement apprécié les découvertes proposées par Nathan et nous sommes certains que vous en profiterez aussi et à toutes les saisons. Quand bien même vous connaîtriez les sites, vous savez comme nous que de la Haute-Loire on ne se lasse jamais.