os appareils photos, chargés et armés depuis notre arrivée, mitraillent de partout ! Un vrai déluge de cliquetis. La magie opère, les paysages sous cet angle de vue, peu à peu, se mettent à nu et nous laissent tout bonnement sans voix. Seul le bruit de la flamme de cinq mètres qui nous hisse toujours plus haut fait barrage au calme flegmatique de l'air qui nous caresse les cheveux. La proximité du gaz en feu au-dessus de nos têtes, nous réchauffe encore un peu plus, bien que l'air extérieur soit déjà assez doux. Les passagers aux cheveux courts sont probablement plus sereins que d'autres qui ont les cheveux plus longs quand la flamme s'exprime. En même temps que l'élévation de notre expédition aérienne, le soleil monte perceptiblement vers son zénith et change indubitablement les couleurs du paysage sur 360 °. Le dessin des parcelles des champs et des prés sous nos pieds ressemble à un puzzle créé de toutes pièces par un découpage administratif sans doute débordé. L'ondulation des routes et des chemins de traverse démontre aussi bien la complexité géologique de leur réalisation, que l'incohérence d'être dans le perpétuel besoin de goudronner pour se déplacer, alors qu'en montgolfière c'est tellement plus agréable nous vous l'assurons! Et en y regardant de plus près, le propane est moins polluant que les énergies fossiles utilisées pour créer ou rouler sur ces routes noires aux lignes courbes mais peu en harmonie avec leur environnement. Le Puy-en-Velay si grande et si petite à la fois ! Après être passés au-dessus du Puy- en-Velay et avoir rempli une bonne partie de nos cartes mémoire cérébrales et technologiques avec les clichés de ses majestueux monuments, notre ballon prend la direction de Malrevers qui s'avérera plus tard notre lieu d’atterrissage. Mais chut! Nous ne pouvons pas déjà le savoir puisque ce sont les courants d'air et les vents qui décident pour nous! Nous sommes maintenant à environ 1 200 mètres d'altitude et ce que, à l'unisson, tous les passagers ont remarqué, c'est le bruit des voitures matinales et celui généré par l'activité humaine au sol qui n’atteint pas nos oreilles. La seule chose que l'on discerne tous, ce sont les aboiements des chiens des fermes et villages que nous survolons, qui n'apprécient sûrement pas d'être ainsi espionnés par un objet volant qu'ils n'identifient pas. Par un OVNI en quelque