s, nous livre de mémoire histoires et anecdotes pour chacun des véhicules et accessoires présents, toujours avec cette aisance remarquable qui est la sienne. Une quantité intarissable de détails à couper le souffle ! La faible luminosité des lieux ajoute aux paroles du conservateur une ambiance aussi mystique que si nous étions des archéologues en train d’explorer pour la première fois un tombeau égyptien. Mais ici peu de momies même si les toiles de coton habillant les cabines de camion militaire peuvent nous y faire penser. Ces cabines de pilotage sont dans leur "jus" et si elles n’étaient pas si précieuses à la mémoire de cette Deuxième Guerre Mondiale, on pourrait aisément les utiliser comme wagonnets dans les trains fantômes de fête foraine. S’imaginer qu’au volant un militaire, probablement très jeune, convoyait soit du matériel soit des soldats sur des champs de bataille fait quelque peu froid dans le dos. Sous cette fausse fragilité désuète, les engins étaient de véritables œuvres de résistance face à la dureté de leurs missions. Si les volants, leviers de vitesse, cadrans de tableau de bord peuvent paraître totalement obsolètes ils auront eu nonobstant le mérite d’avoir vécu la guerre et malgré cela de rester fiers sous la poussière et les assauts du temps. À déambuler entre les files de véhicules, nous croisons quelques étoiles et marquages américains très typiques. On les retrouve dans bien des films ou séries sur nos écrans et il ne manquait pas grand chose pour que les "Têtes Brûlées*" débarquent avec leur F4U Corsair*. Mais il n’y a pas que les États-Unis d’Amérique à être à l’honneur sous ce hangar, la France est aussi de la partie. Nous y croisons pour notre plus grand plaisir quelques vieux Renault au logo ancestral, une Traction Citroën ayant véritablement servi au groupe de résistance "Corps Franc des Truands"**. Pour finir cette visite improbable, notre hôte n’a pu résister à nous montrer son dernier mannequin fraîchement terminé. Un parachutiste américain à l’équipement authentique et quasiment dans son état d'origine. C’est à partir de photos et de livres dédiés que le conservateur prend ses repères et achète à travers le monde les uniformes et accessoires pour reconstituer les différents mannequins représentatifs de cette p&