e privilégié au charme magnétique. Anne et Jean Muller, châtelains propriétaires des lieux depuis une quarantaine d’années, nous accueillent avec un sourire radieux se juxtaposant très bien avec le soleil gratifiant du jour. D’ailleurs, cela est si agréable que nous prenons le temps de bavarder quelques instants sous les rayons solaires avant d’entamer la visite. La promesse fortement insolite de cette découverte devient claire dès lors que nous apprenons que cette bâtisse est millénaire. Entre nature et restauration adéquate. Passage incontournable pour se rendre dans le Midi, ce lieu faisait partie d’une puissante baronnie. L’ancien pont aujourd’hui disparu, dont le passage était gardé par la forteresse de Volhac, était le péage pour se rendre dans le sud-est du pays ; une partie de la richesse de la baronnie fut ainsi faite. Les terres agricoles fertiles de ce château ont au fil du temps écrit son histoire, elle-même façonnée par la Loire, fleuve mythique de notre pays. Nos hôtes ont à cœur de nous faire revivre historiquement cette époque moyenâgeuse qui selon eux n’était pas si obscurantiste que cela. La maison forte en est maintenant le témoin et les nombreuses recherches des propriétaires passionnés en sont les preuves. Aujourd’hui, ceux-ci protègent par tous les moyens dont ils disposent l’authenticité de la végétation attenante. Pas de pesticides ni autres produits chimiques, pas de tailles blanches et conservation des massifs exclusivement composés de fleurs naturelles sont leur règle d’or. Molènes, bouillon blanc, tapis de violettes, chardons marie, vipérines et autres boutons d’or donnent un aspect luxuriant et sauvage rappelant qu’autrefois ces fleurs et plantes étaient les maîtresses et gardiennes du site. De ce jardin au naturel, nous surplombons les courbes aux reflets argentés de la Loire. Au-dessous du muret formant une sorte de frontière avec le fleuve, les plages de galets et les chemins dans les petits sous-bois en paliers aménagés invitent à de paisibles balades. Les crues auront eu raison de ces espaces et auront rendu nécessaires des aménagements spécifiques pour ne plus craindre les effervescences météorologiques. Ceci étant, la nature aura profité de ces derniers pour libérer ses propres essences de bois typiques des bords de Loire pour le plus grand plaisir de tous. En regardant le château, nous devinons qu’il s’agit d’un pentagone, architecture suffisamment rare pour que nous le soulignions. Sa fa&cced